Limite spatiale

Les limites d’Oé

Chez Oé on aime pas pointer du doigt, vous le savez. Mais on fait une exception quand on parle de ce que l’on pourrait améliorer. 

Être une marque engagée ne veut pas dire que tout ce que l’on fait est parfait ou que l’on sait tout sur tout. 

Bien au contraire, c’est d’ailleurs une des particularités d’être une B Corp. Contrairement à la majorité des labels, on ne peut pas le garder si on ne s’est pas amélioré depuis notre dernière labellisation - Et…que vois-je venir de loin, très loin ? 

“Mais au bout d’un moment, on ne peut pas faire plus” 
“Et l’entreprise qui a tous les points, elle fait comment ?” 

Rassurez les poules auront des molaires avant que l’une de ces situations n'arrive. Pas car c’est impossible, mais comme n’importe quoi ou qui sur terre, une entreprise ne peut pas être parfaite, elle peut essayer par contre et se doit de le faire. Et c’est d’ailleurs pour ça que les questions du BIA - Business Impact Assessment de son petit nom (le questionnaire de certification de B Corp) est lui aussi en constante évolution. Donc, si un jour une entreprise parvenait au score incroyable et fabuleux de 200/200 points, les B Lab - les organismes de certifications B Corp - feraient évoluer le processus de labellisation pour permettre à ladite entreprise de nos rêves de s’améliorer. 

Bon, dans tous les cas, ce n’est pas demain la veille car l’entreprise avec le meilleur score dans le monde s’appelle South Mountain Company et a obtenu 184/200 à leur dernière certification. C’est du jamais vu. Pour donner un peu plus de contexte, en moyenne une entreprise qui n’est pas labellisée B Corp obtient en moyenne le score de 55 points contre 92 points pour les B Corp (il faut obtenir 80 points pour être labellisé).

Tout ça pour dire, qu’aujourd’hui on est là pour parler de nos limites, des sujets sur lesquels on est pas encore au top, des projets sur lesquels on travaille pour aller toujours plus loin. Être engagé et transparent c’est aussi dire ce qui ne va pas et être ouvert à la critique.

 

Le Programme Oé

Comme vous le savez, en 2020, on a commencé le programme Oé pour la biodiversité. L’idée est très simple. Chaque année on alloue 1% de notre chiffre d’affaires au financement de projets chez nos vignerons pour les aider à aller au-delà du bio. 

On vous explique le programme en détail ici : Le Programme Oé pour la biodiversité 

Visuel de la campagne MiiMOSA pour Pascal et Nicolas

Ce programme on l’adore, et on souhaite faire de grandes choses avec. Et bien qu’on soit un acteur majeur de l’engagement et sûrement la première marque de vin bio dans vos cœurs (en toute objectivité bien sûr), on ne sort pas un chiffre d’affaires digne des grands groupes du CAC 40. 

Et même si on souhaite gagner de l’argent, évidemment, on ne le fait jamais au détriment de nos valeurs, nos engagements et notre mission. 

Même si on voudrait tout faire et tout envisager, il faut rester pragmatique et être conscient qu’aujourd’hui, 1% de notre chiffre d’affaires ne nous permet pas encore de faire tout ce que l’on aimerait.

Là est la limite du programme Oé pour la biodiversité : il dépend directement de la santé financière de l’entreprise. L’année dernière on vous avait d’ailleurs demandé de nous aider pour notre première campagne MiiMOSA avec Franck et Véro, les vignerons Oé qui produisent notre Bordeaux rouge. 

Grâce à vous, Franck et Véro on pu planter des haies d’agroforesteries, installer des nichoirs à oiseaux, et globalement ré-instaurer une biodiversité perdue au fil du temps. Pour voir les résultats, c’est dans notre storie À la Une “vignerons”. 

Et cette année, on veut recommencer ! Mais on ne pourra pas le faire sans vous. On espère qu’un jour nos 1% seront suffisants pour financer nos rêves éveillés de biodiversité mais en attendant, on vous donne rendez-vous sur nos réseaux sociaux pour en savoir plus sur la campagne MiiMOSA de 2022. 


Pour découvrir la campagne MiiMOSA, c’est ici !

 

Coiffe et consigne du crémant

Sur une bouteille de vin, la coiffe est la partie métallique sur le goulot bouteille qui n’est d’aucune utilité. Non, vraiment.

Le crémant Oé

Depuis Juin 2019, le sceau apposé sur les capsules de bouteille, ou “la Marianne” pour les plus connaisseurs, n’est plus une obligation légale tant qu’un document attestant que l’on a bien payé les impôts sur la bouteille est joint au moment du transit de la bouteille jusqu’à chez vous.

Grâce à cet arrêté, on a pu supprimer définitivement l’utilisation de capsule sur toutes nos bouteilles de vin. 

Ce qui a deux avantages :

  • Moins de déchets, surtout car les capsules sont composées d'un savant mélange d'aluminium, de PVC et de colle absolument non recyclable et non dégradable.
  • Permettre la consigne - rien que ça… Si la consigne ne tient pas qu’à l’utilisation ou non de capsule, son absence est tout de même très importante car elle permet de laver les bouteilles beaucoup plus facilement. Théoriquement, il n’est pas impossible de laver une bouteille où une capsule est apposée, mais le processus est bien plus compliqué car il faudrait ajouter une étape supplémentaire au processus de lavage pour enlever les capsules. Sachant qu’elles ne servent à rien - mise à part peut-être un avantage esthétique selon certains, autant les enlever non ?
Coffret découverte 3 bouteilles Oé

En plus, elles sont jolies comme tout nos bouteilles sans capsules, non ?


Malheureusement nous avons dû la réinstaurer sur notre bouteille de Crémant. Pas par choix, mais car c’est une directive européenne qui l’impose…

Pourquoi les pétillants et pas le vin ? Très bonne question, on se la pose aussi. 

Ce n’est ni une question d’hygiène. Ni de taxe, comme ça a été le cas avant avec la Marianne. Ni de sécurité, car le muselet et la capsule d'aluminium font ce travail. Donc mise à part une tradition que l’on trouve un peu dépassée, on ne voit pas pourquoi on devrait la garder. Néanmoins, la réalité actuelle fait qu’on ne peut pas vous proposer une gamme de Oé 100% zéro déchet car notre bouteille de crémant est couverte d’une coiffe. 

C’est un sujet qui nous tient à cœur et on garde en ligne de mire notre envie de bouleverser le système traditionnel au profit de directives européennes plus responsables. Vous vous doutez qu’à un tel niveau, il faudra beaucoup de bras pour déplacer la montagne. Et peut-être que vous entrerez en jeu pour nous aider à faire bouger les lignes dans un futur proche

Si vous avez des idées pour nous aider à changer les choses, n’hésitez pas à nous envoyer un mail à hello@oeforgood.com pour nous en faire part. On pense à lancer une pétition, on est preneur de votre avis sur le sujet :)

 

La technologie

Ce n’est un secret pour personne de nos jours, nos ordinateurs et nos smartphones, ces extensions de nos mains et de nos cerveaux qui font partie intégrante de notre quotidien, ont un coût qui va au-delà du coût financier. 

Ils ont un coût humain car comme la plupart de nos biens, ils sont importés de pays en développement pour la plupart. Généralement, pour ne pas dire systématiquement, les ouvriers sont mal payés et travaillent dans des conditions terribles, que la plupart des occidentaux considèreraient comme insoutenables. Même avant le montage de nos ordinateurs et tablettes en tout genre, les mines dans lesquelles sont extraites les terres rares et minerais dont nous avons besoin pour qu’ils fonctionnent, sont à la racine de conflits géopolitiques et de crimes dont on oserait même pas imaginer pour prendre le contrôle des précieuses matières premières. 

Ils ont aussi un coût environnemental, ces mêmes mines ne sont pas des ressources renouvelables. Comme toutes les autres, un jour le pot sera vide et on devra bien faire sans. Seul problème avec les terres rares, on ne sait pas les recycler. C’est problématique quand on sait la quantité de technologie du numérique qui en utilise et à quel point on en dépend.

On ne s’étendra pas sur le sujet de l’impact carbone dans cet article, mais si ça vous intéresse, on y a dédier un article : La neutralité carbone, le meilleur des greenwashing ?

Si vous souhaitez en savoir plus sur les coûts invisibles de la transition numérique, voici un article du blog Verdo Mano qu’on trouve très bien fait.

Comme l'écrasante majorité des autres entreprises françaises, on dépend à 100% de ces technologies. La preuve, je ne pourrais pas vous dire tout ça sans utiliser un ordinateur. Et pas plus tard que la semaine dernière, le bougre n’a pas voulu démarrer et le seul sentiment que j’ai ressenti, c’est la panique de perdre “toute ma vie”. 

Tout ça pour dire que sur ce sujet là, on est absolument pas meilleurs que les autres. La seule chose que l’on a mis en place, qui ne fait absolument pas de mal soit dit en  passant, c’est d’avoir une flotte informatique (qui comprend tous les ordinateurs distribués aux salariés en CDI de l’entreprise) totalement reconditionnée. Evidemment, ils contiennent tous ces matières rares dont on vous parlait juste avant, mais à moindre mesure. Aujourd'hui, le reconditionné est ce qui se rapproche le plus du recyclage pour tous nos outils numériques et notre électroménager. Contrairement à la croyance commune, ils fonctionnent tout aussi bien qu’un outil neuf.

 

Déplacements de l’équipe chez nos partenaires

Ce qui fait de Oé, Oé, c’est aussi et surtout la relation que l’on entretient avec tout notre écosystème. Toutes ces entreprises, épiceries, restaurants, et vignerons qui nous permettent d’être ce qu’on est aujourd’hui. Seulement, tout cet écosystème ne se réduit pas à la région Lyonnaise (là où est née et basée Oé). Nous sommes présents dans toute la France, ce qui nous permet de ravir toujours plus de papilles mais nous fait aussi faire parfois de longs déplacements. Nos commerciaux font des tournées pour s’assurer que tout se passe bien avec nos épiceries et qu’ils n’ont pas besoin d’aide. Ce lien humain en face à face ne sera jamais remplacé par une visio-conférence. On l’a tous ressenti pendant la crise du Covid, une caméra ne remplacera jamais la sensation de se rencontrer en 3D - et on tient à garder ce lien à tout prix. 

De la même manière, on rend souvent visite aux vignerons Oé. Et on adore ça. Que ce soit pour prendre du contenu pour vous partager leurs aventures sur nos réseaux ou pour organiser la prochaine campagne de financement participatif. Pour prendre des nouvelles et aussi mieux comprendre leur travail au quotidien. Toutes ces choses ne peuvent pas se faire sans être sur place. 

Voilà notre limite, et on s’en est bien rendu compte en voyant notre bilan carbone. Se déplacer à travers la France a un coût que l’on ne peut pas nier. Bien que l’on essaye dès que possible de prendre le train (ou nos gambettes quand c’est possible), la voiture reste indispensable pour se rendre dans nos campagnes. Là où une grande partie de notre écosystème se situe - principalement les vignerons. Tout ce que l’on peut espérer c’est qu’avec le temps, les transports en communs et autres transports “doux” vont se développer pour nous emmener même à perpette les oies.

De notre côté, on continue de faire notre maximum pour optimiser nos déplacements et en faire de moins en moins. Mais on reste conscient, qu’on n’en aura toujours besoin. 

Le mot de la fin

Mais malgré tout cela, on continue de croire que rien ne peut nous arrêter et reste convaincu que l'ont dépassera bientôt la plupart de ces limites. Pour nous motiver tous ensemble, rien de mieux qu'un peu de musique, non ?

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