En Europe, le consommateur parle davantage de vin bio et beaucoup moins de vin conventionnel. Mode ou d’une prise de conscience ? L’agriculture conventionnelle est toujours la plus pratiquée au monde car elle permet de traiter la vigne par des produits chimiques en prévenant des maladies et des insectes nuisibles au rendement. Sauf que tous ces produits se retrouvent par la suite dans le vin, ce qui augmente la probabilité de développer des maladies chez l’Homme.
“Un vin bio bien élaboré, exprime un équilibre en bouche”
Au fur et à mesure des années, les hommes ont découvert que le sol avait besoin de la micro faune et de bactéries pour fonctionner : l’utilisation de produits chimiques appauvrit la vie dans les sols et l’expression du terroir ne se retrouve plus dans le verre. Ainsi, un vin bio bien élaboré, exprime un équilibre en bouche aussi bien au niveau de la sucrosité, de l’acidité et des saveurs, qui n’est pas pour déplaire aux consommateurs. Néanmoins, un vigneron bio doit maîtriser correctement la culture de son raisin, car moins d’intrants* signifient plus de bactéries donc plus de risque d’obtenir un vin avec défaut.
Alors, mode ou prise de conscience ?
Les deux, mon capitaine ! Il y a une vraie prise de conscience de la part des consommateurs grâce à l’information qui circule sur la toile, les réseaux sociaux et à la télévision. La population européenne est de plus en plus sensible à l’environnement et il est devenu une priorité pour la plupart des gens, de prendre soin de soi. Néanmoins les vignerons ou groupes de la filière vitivinicole ne manquent pas d’alimenter ces informations à des fins mercantiles, afin de créer un produit « mode » mais le « bio » permet aussi de faire travailler des personnes supplémentaires puisque les machines sont beaucoup moins sollicitées et la qualité de la matière première est préservée en évitant toute agressivité de la plante…
Alors… à vos verres avec les vins bio Oé !
*En agriculture, on appelle « intrants » les différents produits apportés aux terres et aux cultures ; ce terme comprend : les engrais ; les amendements (éléments améliorants les propriétés physiques et chimiques du sol, tels que le sable, la tourbe, la chaux…) ; les produits phytosanitaires ; les activateurs ou retardateurs de croissance ; les semences (et plants) peuvent être considérées comme le premier intrant en agriculture.