La semaine dernière, le pôle com’ et marketing de Oé s’est rendu chez notre partenaire Ma Bouteille s’appelle Reviens pour en apprendre plus sur le lavage de nos bouteilles de vins que nous avons décidé de réemployer #teamconsigne. Nous avons rencontré Clémence qui chapeaute le projet.
Combien êtes-vous à travailler chez Ma Bouteille s’appelle Reviens ?
“Nous sommes 3 chez Ma Bouteille s’Appelle Reviens. Pour ma part (Clémence), je coordonne le projet sur la région drômoise, et je travaille avec un responsable technique et un agent de collecte de tri et lavage. Je m’occupe de relancer la consigne en Drôme et Ardèche et en charge du développement de la structure.”
Comment t’es-tu intéressée au réemploi du verre et depuis quand ?
“Tout simplement pour l’historique du territoire. Ça faisait un moment que la Drôme-Ardèche se posait des questions sur le réemploi des bouteilles et comment faire sa part en termes d’écologie. Du coup, en 2017 on a voulu creuser le sujet. C’est vraiment dommage de produire localement et d’aller acheter des bouteilles qui font des milliers de kilomètres. En fait, ça n’a pas de sens. On ne peut pas produire localement, faire des efforts sur la provenance des produits et emballer ou embouteiller dans des bouteilles qui viennent de loin. Alors on a fait une étude de marché, puis de faisabilité. C’est une démarche globale. Avant je travaillais sur des projets autour de l’emploi pour favoriser les circuits courts et l’employabilité.”
Thomas, notre cofondateur en expert laveur de bouteilles !
Comment marche le lavage des bouteilles ?
“Déjà, on commence par “éduquer” - sensibiliser est peut être un meilleur terme - les producteurs sur les bouteilles et les étiquettes. Elles ne sont pas toutes lavables et les étiquettes ne sont pas toutes compatibles avec la machine. Ensuite, quand la bouteille - compatible - arrive chez nous, elle est aspirée par la machine. On lance un cycle de lavage de 20 minutes dans un bain de trempage, on lave à 70°, les bouteilles sont retournées et l’eau et la soude les lavent. Quand les bouteilles sortent de la machine, elles passent par une insufleuse qui infiltre de l’air à l'intérieur de la bouteille pour la sécher. La bouteille passe ensuite dans une zone de mirage pour voir si elle est en bon état : fissure, saleté, ou impropre au réemploi. Le tour est joué ! Elle passe ensuite en zone de palettisation pour être renvoyée à l’embouteilleur de votre choix.”
Voilà la belle machine à laver les bouteilles consignées !
Ici, c’est la zone de mirage pour vérifier que les bouteilles sont aptes à retourner dans le circuit
Comment les consommateurs doivent-ils rendre leurs bouteilles une fois dégustées ?
“Propres ! (rires). On donne une notice explicative où on demande au consommateur de rincer la bouteille, de la stocker en intérieur et de la rapporter sans le bouchon. Rien de compliqué mais on doit passer par ce stade de sensibilisation.”
Si tu devais faire passer un message aux consommateurs tu leur dirais quoi ?
“Je dirai de consommer le plus localement possible. Suite aux confinements, la consommation est de plus en plus locale et on se rend compte qu’on est plus nombreux à être vigilants sur la provenance des produits et d’où vient le contenant pour limiter son impact écologique. Alors continuons comme ça !”
Recyclage vs réemploi
Le recyclage et le réemploi des bouteilles en verre ne sont pas les mêmes choses.
Recycler : on casse puis on fabrique une nouvelle bouteille.
Réemployer : on réutilise les bouteilles déjà utilisées.
90% des consommateurs sont favorables au retour de la consigne. La consigne favorise l’achat local. Quand on doit rapporter la bouteille à son commerçant, mieux vaut ne pas être à des centaines de kilomètres. Elle permet aussi de renforcer l’attractivité et de se démarquer de la concurrence. Actuellement, le fait de mettre en place la consigne ne rapporte pas d’argent, elle en fait même perdre un peu. En revanche, ça apporte de l’engagement, et contribue à fidéliser les clients.