Comment diminuer son empreinte carbone ?

Comment diminuer son empreinte carbone ?

Oui, on peut changer les choses à notre échelle et réduire notre empreinte carbone.


L’empreinte carbone, c'est quoi ?

L’empreinte carbone, calculée en tonnes d’équivalent CO2 par an, désigne les émissions de gaz à effet de serre générées par nos activités. De la production de biens, jusqu’à notre consommation alimentaire, en passant par l'énergie utilisée dans nos logements ou encore notre mode de transport, tout y passe.  

Les secteurs qui émettent le plus de CO2 dans le monde sont : les énergies fossiles, l'agriculture, l'utilisation des sols et le secteur de la mode

Pour vous donner une petite idée, l’empreinte carbone de Paris est de 22,7 millions de tonnes de CO2 par an. Donc, un parisien consomme 10,3 tonnes de CO2 par an, en prenant en compte les émissions des bâtiments, transports, industries intra-muros, et les émissions indirectes générées par les parisiens à l'extérieur de la ville. 10,3 tonnes… C’est énorme non ?  

 

Les énergies fossiles : ça existe encore ? 

Le pétrole, le gaz naturel et le charbon sont les principales énergies fossiles. Ces 3 hydrocarbures ont un point commun : ils viennent de gisements souterrains et sont formés par la décomposition de la matière organique (à base de carbone) des êtres vivants (plantes, animaux, bactéries…). 

On se sert tous les jours de l'énergie fossile, en produisant de l'électricité, de la chaleur, en brûlant du charbon dans des centrales thermiques, mais également en prenant l’avion, notre propre voiture ou même en achetant quelque chose emballée dans du plastique (oui, il faut beaucoup d'énergie fossile pour produire du plastique). Pour vous donner un ordre de grandeur, le pétrole (30,9%) est la source d'énergie la plus utilisée dans le monde, suivi de près par le charbon (26,8%) et le gaz naturel (23,2%). 

Le seul petit hic, c’est qu’avant même sa combustion, l'énergie fossile est déjà une bombe à retardement pour l’environnement. Son mode d’extraction est comment dire… (un peu) cata.
Pour extraire du fin fond de la terre ce pétrole, les forages pétroliers doivent bien trop souvent
raser les forêts avant d’installer leurs engins de pompage.
Quand l’extraction se fait dans la mer, les plateformes offshore (au large) représentent un vrai
risque de marée noire (et personnellement, je ne veux pas faire un gommage au pétrole pendant mes vacances à la plage).

Une fois cette énergie extraite, sa combustion provoque des gaz à effet de serre. Et qui dit CO2, dit réchauffement climatique, chaleur l’été et banquise qui fond, hiver glacial. Et donc de boire encore plus de vin chaud (et donc de finir saoul, *hips*).

En 2021, une étude à été réalisée par des chercheurs de l’University College de Londres. Celle-ci montre que si l’humanité veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C comme le prévoient les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, 90% du charbon et 60% du pétrole encore présents dans les sols doivent y resterIl va falloir y aller un peu plus fort ! 

La mode : indispensable ou indéfendable ? 

Le secteur de la mode est un secteur qui explose ces dernières années. En voulant toujours être “à la mode” , le phénomène de fast fashion à pris une ampleur sans précédent et force à produire toujours plus, en vendant à des prix de plus en plus bas pour inciter à la consommation. L’empreinte carbone du secteur de la mode est estimée à 1,2 milliards de tonnes de CO2, ce qui représente 2% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Et si cela continue, en 2050 ces émissions représenteront 26% ! 

D’où vient l’impact carbone dans la mode ? 

Les émissions du secteur sont faites à 64% par deux étapes du cycle de la vie d’un vêtement. D’abord par la fabrication du tissu à partir d’une matière première (par exemple le filage du coton et le tissage du tissu) puis par le traitement du textile (les teintures et finitions). À cela s’ajoute le transport du vêtement depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la consommation finale. 

Pour vous donner une petite idée, vos chaussures ont déjà fait en moyenne 5300 km avant même que vous ne fassiez le moindre pas avec. Bon, on va nuancer un peu notre propos. Une paire de chaussures fabriquée en France aura fait moins de 1000km alors qu’une paire venant de Chine aura plus de… 8000km à son compteur. Alors oui, acheter français, ça change déjà beaucoup. 


Voici quelques chiffres qui ne peuvent que nous convaincre : pour 1% de consommation textile réorienté vers du Made in France, l’industrie française produit 5500 tonnes supplémentaires, cela génère 4000 nouveaux emplois et 140 000 tonnes de CO2 sont économisésPour réduire l’empreinte carbone du secteur de la mode, le réel enjeu est d’accompagner la transition énergétique, en utilisant des énergies renouvelables, ou propres pour produire les vêtements.

Un autre moyen de diminuer l’impact du secteur de la mode est de réduire le volume de vêtements mis sur le marché. En gros, arrêtons de surconsommer et de sur produire. Certaines marques ont mis en place un système de pré commande afin de rationaliser la production. En réduisant le nombre de produits invendus, les émissions de CO2 le long de la chaîne de valeur diminueraient de 25%. 

Avec l’équipe Oé on choisit des marques responsables pour faire le textile de l’équipe. On a précommandé plusieurs mois à l’avance nos t-shirts chez ForLife, afin d’éviter la surproduction et d’acheter des produits responsables.


La terre contre la Terre   

Comme on est de plus en plus nombreux sur terre, il faut produire de plus en plus pour se nourrir. Depuis 1960, la production agricole mondiale a beaucoup augmenté. L’agriculture représente maintenant un cinquième des émissions de gaz à effet de serre mondiales

Je vous entend déjà vous dire : “Mais l’agriculture c’est dans la nature, ça ne pollue pas” . Et bien figurez vous que ce qui produit le plus de gaz à effet de serre c’est l'élevage (48%), la culture des sols pesticidés (41 %) et les machines agricoles (11%). En plus de contribuer au dérèglement climatique, l’agriculture est montrée du doigt pour son impact sur la qualité de l’air, de l’eau, la biodiversité, la destruction des espaces naturels et l’érosion des sols…

Comment diminuer l’empreinte carbone du secteur agricole ? 

Développer des vélos/tracteurs ? Considérablement diminuer la production de viande ? On s’est posé beaucoup de questions pour limiter la pollution liée à l’agriculture. On vous donne des pistes qui sont actuellement étudiées et qui commencent à être mises en place.

Les sols sont riches en matières organiques. Ils permettent de capter du CO2 présent dans l’air. Mais pour ça, il faut de grandes surfaces vertes. Une idée qui commence à se développer est de créer des “puits de carbone” avec des pâturages, des haies, ou de grandes étendues d’herbe qui permettent d’absorber le CO2 présent dans l’air. 

Un autre moyen de diminuer l'empreinte carbone du secteur agricole est d’économiser de l'énergie. Très bien. On ne va quand même pas planter des patates à la main ?
Optimiser l’utilisation des engins agricoles en adoptant une éco-conduite et se doter d’équipements performants et économes permet de diminuer au maximum la pollution des machines. Bien isoler les bâtiments est également essentiel pour diminuer les pertes d'énergie (mais ça, c’est pareil chez nous !). 

Enfin, une dernière piste est de changer la nourriture donnée aux animaux. Vous allez peut-être sourire, mais tout comme un humain qui mange trop de flageolets, les vaches ont des aliments qui leur font produire plus de méthane (si vous voyez ce que je veux dire 💨). 

Des graines de lin sont peu à peu introduites dans l’alimentation bovine, et c’est bien mieux pour leur système digestif (et pour leurs cheveux) ! 


Comment limiter mon empreinte carbone ? 

Ce n’est pas grave si vous êtes un mauvais cuistot. Vous pouvez quand même limiter votre empreinte carbone en mangeant moins de produits d'origine animale (poissons, viande). 

Du côté de la mode, un conseil simple mais qui fonctionne toujours est d’acheter moins mais de meilleure qualité. Voici une petite donnée assez folle : en France, on achète 10kg de vêtements et de chaussures tout les ans. 68% de notre garde robe n’a jamais été portée dans les 12 derniers mois.  

Prenons soin de nos vêtements. Chez Oé, on aime beaucoup les vêtements Patagonia qui sont garantis… à vie ! On est nombreux à les renvoyer et à se les faire réparer. Et si vous êtes tentés d’acheter, on vous suggère de tenter la méthode BISOU. 

 

Si des chaussures nous font de l'œil, on ne perd rien à attendre quelques jours pour savoir si on en a vraiment besoin. Et quand on en a besoin, on peut regarder si le produit existe en seconde main sur Vinted, Emmaüs ou dans des friperies. La seconde main et le recyclage permet de réduire de 10 à 15% les émissions totales du secteur de la mode

Pour rendre plus ludique ce changement d’habitudes, l’association Zero Waste France à lancé le challenge “Rien de Neuf”. La règle : pendant un an, les particuliers s’engagent à acheter le moins d’objets neufs possibles. Un groupe facebook a été créé avec plus de 28000 personnes qui échangent des idées et astuces pour éviter d’acheter des produits neufs. On essaie ? 

Enfin si on n’a pas d’autres choix que d’acheter neuf, achetons le plus local possible. On vous a déjà bien exposé les bienfaits du Made In France, tant pour réduire les émissions carbones que pour créer de l’emploi. Et puis, de toute façon, la mode c’est cyclique non ? Direction le placard de vos parents/ grands-parents, peut-être trouverez-vous des pépites !

Dans un autre registre, nos logements font flamber notre empreinte carbone. Elle est estimée à 2,4 tonnes de CO2 par personne par an et est principalement liée au chauffage et à la consommation d'électricité. 

Alors pour limiter toutes ces pertes, il faut miser sur une bonne isolation thermique. Si on n’a moins d'échanges avec l'extérieur on n’aura moins besoin de chauffer l’hiver et inversement pour l’été. Pour avoir le moins de pertes possible, il faut de bonnes fenêtres (merci le double vitrage) et des portes bien étanches. 

Vous pouvez également opter pour un chauffage à bois ou privilégier des fournisseurs d'énergie verte. Chez Oé on est chez Enercoop, un fournisseur d'énergie 100% renouvelable venant de producteurs français.


Le gouvernement a donné un plan de sobriété à suivre pour l’hiver, avec comme grande directive de ne pas chauffer au-dessus de 19 degrés. Et 19, croyez-nous, c’est parfait ! 

Dans notre vie de tous les jours, une chose facile à mettre en place, c’est d’abandonner notre chère amie la voiture. On peut la remplacer par les transports en commun, le vélo, les pieds… Avec l’équipe on est très nombreux à venir en vélo, et on adore. C’est l’occasion de se prendre un moment pour soi le matin et le soir, de se tonifier et de prendre plaisir à aller au travail en évitant les bouchons. L’essayer c'est l’adopter ! 

Et du côté de l’alimentation, soyons conscient de l’impact de l’élevage intensif sur les animaux et l’environnement. En remettant plus de végétal dans nos assiettes, on peut contribuer à changer les choses. On vous montre une idée de menu festif, délicieux et végétarien, élaboré par le chef Matthieu Chambrier. Miam !

Enfin, un dernier point pour changer votre empreinte carbone est de changer de job. “Changer de job ? Non mais ça n’a rien à voir !”


On ne dit pas que tous les jobs sont mauvais, loin de là, mais si vous travaillez pour une entreprise qui cherche à faire mieux, qui remet au goût du jour de bonnes pratiques (coucou et la consigne des bouteilles), vous contribuerez à faire changer les choses et le monde à votre échelle.
Vous savez pourquoi vous vous lever le matin, et vous donnez envie à d’autres entreprises de s’y mettre à leur tour. Le monde n’est pas parfait, mais si chacun choisit un combat, on peut faire changer les choses. 

Vous êtes prêts à vous battre avec nous ? 


Ps : Voici un petit outil pour calculer votre empreinte carbone ;) 

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