Le marché du vin bio en 2020 en France
Depuis presque dix ans, le marché du vin bio a doublé en France au détriment de la vente de vin conventionnel. D’ici 2022, les prévisions annoncent la vente de 17,3 millions de caisses de vin bio et 208 millions de vin conventionnel (en baisse) selon l’IWSR (International Wine and Spirit Research). La croissance du secteur bio reflète la prise de conscience des consommateurs de l’impact des engrais et des produits chimiques sur leur santé, de leurs effets sur la planète et sur la viticulture.
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Le marché du vin bio en France et dans le monde
Le marché du vin bio connaît une croissance moyenne de 9,2% par an depuis une dizaine d’années. Ce chiffre ne fait qu’augmenter d’année en année et les prévisions laissent à penser que nous atteindront les 14% de croissance sur le secteur des vins biologiques pour la période 2017-2022 selon une étude de l’ISWR.
Les régions viticoles les plus plébiscitées pour le vin blanc sont le Marlborough en Nouvelle-Zélande et la Loire ex aequo, le Languedoc et la Bourgogne. Pour le vin rouge, les vignobles de Bordeaux (très populaire sur le marché chinois), les vins du Languedoc Roussillon, de la Bourgogne et la vallée du Rhône avec son Côtes-du-Rhône par exemple.
Selon Natexbio, la consommation de vin bio en France va doubler en 2021 par rapport à la consommation de 2013 et représentera 3,5 % du marché mondial soit 20% de la consommation mondiale en 2023.
La vigne, c’est 4% de l’agriculture et 20% des pesticides. Les vignes sont fragiles, elle sont sujettes aux maladies comme le Mildiou qui se traite avec de la bouillie bordelaise produite à base de cuivre. Pour protéger les raisins après les vendanges, les viticulteurs ajoutent du soufre, les sulfites que vous retrouvez dans vos vins. Les vignerons bio utilisent aussi le soufre mais en petite dose car le cahier des charges est strict. De nombreux viticulteurs conduisent leurs terroirs en culture raisonnée (avec les labels Terra Vitis et Haute Valeur Environnementale) avant d’obtenir le label AB. Il y a plusieurs labels : agriculture bio, biodynamie, vin nature et vins SAINS. Les labels de la viticulture bio sont AB, Ecocert, Nature et Progrès ; pour la biodynamie, il y a Demeter et Biodyvin ; et pour les vins naturels, il y a une association AVN (association des vins naturels) mais pas encore de cahier des charges et de procédure de contrôle pour le moment.
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Les chiffres du secteur du vin bio
La consommation du vin bio à l’échelle mondiale augmente chaque année. Les consommateurs le plébiscite pour son respect de l’environnement et sa qualité. Selon le Figaro, le marché du vin produit en agriculture biologique affiche une progression de 14,1% de 2012 à 2017 et les économistes prévoient 9,2% de croissance de 2017 à 2022. En 2019, la France était le 1er exportateur en valeur, le 2eme producteur et consommateur et la 3e plus grande superficie de vignoble. La France, l’Italie et l’Espagne ont produit 25% de la consommation mondiale de vin en 2018. Le prix d’une bouteille de vin biologique serait environ 33% plus chère qu’une bouteille de vin bio, sachant que le viticulteur certifié bio a naturellement plus de travail dans la vigne.
Le marché du vin bio : Les consommateurs
Selon Santé Publique France, la consommation d’alcool des français a baissé pendant le confinement. 65% des français interrogés ont attesté que leur consommation était restée stable, 24% l’ont diminuée, 11% déclarent l’avoir augmentée. 9 français sur 10 boivent moins de 10 verres d’alcool par semaine et 90% d’entre eux ne boivent pas d’alcool tous les jours. On parle de tendance à la déconsommation.
Alors que la consommation de vin conventionnel décroît, le vin bio, le vin biodynamique, le vin naturel ont le vent en poupe et leur part de marché ne cesse d’augmenter chaque année. Cette demande suit la tendance actuelle du manger moins et mieux, de privilégier la qualité et le Made In France. En bref, l’occasion de boire moins et mieux avec Oé.
L’impact du covid19 sur le marché du vin bio en 2020
Suite à la crise du covid19 qui a frappé l’économie mondiale, les CHR (cafés, hôtels et restaurants) qui représentent 30% du marché et les cavistes qui détiennent entre 5 et 10% du marché du vin étaient à l’arrêt. Selon un article de Ouest France publié en avril 2020, La baisse d’activité dans le secteur du vin a été sans précédent avec une baisse de 25% en mars et près du double pour le mois d’avril. Les salons des professionnels du vin ont été annulé à cause de la propagation du virus. L’édition 2020 du plus gros salon mondial du vin ProWein en Allemagne a gelé les exportations de vins. La perte engendrée est chiffrée aux alentours de 200 millions d’euros, perte qui alourdit le constat d’un secteur déjà fragilisé par la taxe trump, le brexit et la tendance à la baisse de la consommation de vin en France. Même si la consommation de vins au sens large est à la baisse, la part de la consommation des vins biologiques, elle, augmente. De nombreux acteurs de la filière ont lancé des innovations en proposant des salons en ligne et des visioconférences.
Les vignerons français sont les premiers à être impactés de cette crise mondiale. Ils annoncent entre 30 et 90% de chiffre d’affaires en moins selon les régions de France. Cette crise annonce une baisse de 13% des ventes mondiales de vin. Même les ventes en ligne par des acteurs du vin ou par les vignerons qui ont “profité” du confinement pour ouvrir leur boutique en ligne ne suffisent pas à limiter les pertes.
Sources : le Figaro, Santé Publique France, Natexbio, Vitisphère, Idealwine, Rayon Boissons, Terre Nette