On vous parle souvent de l’environnement et des engagements que l’on prend pour aider la biodiversité. Mais aujourd’hui, on souhaite mettre l’individu au centre du débat.
Quand on entend “réchauffement climatique”, c’est souvent pour parler de l’augmentation des températures. Mais qu’en est-il des futurs millions de réfugiés climatiques et des personnes qui se retrouvent sans électricité à cause du dernier ouragan “le plus puissant jamais enregistré”.
Rassurez-vous, beaucoup de personnes en parlent et essaient de trouver des solutions. Par exemple, le GIEC, que vous connaissez peut-être, est un groupe d’experts internationaux qui se rassemblent pour synthétiser l'état actuel de nos connaissances sur le réchauffement climatique en fameux “Rapport du GIEC”.
Et comme il n’est pas toujours évident de faire le lien entre tous ces événements, ces acteurs et ces chiffres, on vous explique tout ici.
Comment la crise environnementale et sociale sont-elles liées ?
“C’est la crise”
Bon, pour bien commencer on vous épargne une énième définition du réchauffement climatique mais on va tout de même rappeler quelques bases.
La crise environnementale globale rassemble 8 crises qui sont :
- l’érosion de la diversité biologique
- la dégradation des océans
- le réchauffement et changement climatique
- l'altération des cycles biogéochimiques (azote, phosphore, eau)
- la diminution de la qualité des sols
- la déforestations
- la désertification
- la raréfaction de l’ozone stratosphérique (plus connu sous le nom de “trou dans la couche d’ozone”)
Ça fait peur. Ces 8 crises se nourrissent les unes les autres. C’est un cercle vicieux et systémique. On ne peut pas imaginer résoudre une crise et en laisser traîner une autre. Il faut aussi choisir ses batailles. Comme il n’y a pas de solution miracle, ou parfaite, l’un des angles que l’on pourrait prendre serait celui de l’humain.
Si chacune de ces crises ont un impact évident sur notre planète bleue, elles ont avant tout un impact sur nous tous. L’érosion de la biodiversité rend plus compliqué la culture et la production. La désertification rendra encore plus arides et secs des lieux qui étaient souvent déjà peu accueillants et qui forceront des milliers de personnes à se déplacer. Bref, vous avez compris, on n'est pas sorti de l’auberge.
On parle souvent de l’écosystème et de la biodiversité comme si on en était un membre extérieur, qui n’a pas à subir les conséquences de son évolution.
Et non Roger…
La raison pour laquelle on est autant touché par les effets de notre mode de vie est bien parce qu'on est un acteur essentiel de la biodiversité et de notre écosystème.
Le changement, c’est pour quand ?
Maintenant que l’on sait tout ça, pourquoi on ne change pas ?
Réponse 1 : On n’a pas de solution
Réponse 2 : Pas vu, pas pris
Réponse 3 : Appel à un ami
“biiip…biiip…biiip… Bonjour Lise de Oé, comment est-ce qu'on peut vous aider ? [...] Oui bien sûr. Vous pouvez répéter la question s’il vous plaît ? [...] C’est bien la réponse 2… Passez une bonne journée ! “
Et oui, ce principe plus vieux que le monde peut aussi s’appliquer à notre survie. L’humain est câblé de façon à ne se sentir impliqué que dans des événements auxquels il lie une émotion. Or, la plupart des gens n’ont aucun lien émotionnel avec une usine en Chine ou l’inondation de centaines d’habitations en Inde. Attention, cela ne fait pas de nous des êtres sans âmes, incapable de ressentir de l’empathie.
À l’origine, c’est un mécanisme de défense de notre cerveau pour que l’on ne tombe pas tous en dépression sous le flot quotidien de mauvaises nouvelles que l’on entend.
En d’autres mots, la plupart d’entre nous se distancient de ces nouvelles pour se protéger alors que pour d’autres les conséquences sont réelles et parfois catastrophiques.
C’est là qu’intervient la social-écologie. Cette idée que sans un lien fort entre les deux on ne pourra pas avoir de développement soutenable. Voici un magnifique schéma qui l’illustre très bien :
La première observation de cette approche est que les riches, qu’ils viennent d’un pays lui-même riche (ou développé) ou non, trouveront un moyen de remplacer le manque de ressource par une autre. De ce fait, non seulement les gens dans la pauvreté, qui polluent déjà le moins (au sens large), seront les premiers à pâtir des effets du changement climatique mais en plus les inégalités sociales dans lesquelles ils évoluent ne vont qu'empirer.
Le point positif ? L’inverse est aussi vrai. Si l’on baisse les émissions de CO2 des plus riches, les inégalités de revenus vont aussi se réduire car plus les richesses sont entre les mains d’un petit nombre, plus ils chercheront à l’accroître - c’est fou non ?
La seconde observation est que l’effet de certaines inégalités environnementales se déclarent avec un décalage. Par exemple, le jour où une entreprise déverse ses déchets toxiques dans le lac qui fournit tout un village en eau potable. Cette entreprise, dont le but est certainement de faire plus d’argent pour ses actionnaires/investisseurs va priver tous les habitants du village de la possibilités d'accroître à son tour sa richesse car quand on a de violente colique, c’est difficile de travailler, de nourrir sa famille, d’envoyer ses enfants à l’école, et ainsi de suite.
Par conséquent, à court terme notre comportement va causer du tort car nous soutenons des entreprises, banques, gouvernement qui encouragent des projets polluants et aggravant les inégalités.
À moyen terme, les personnes les plus touchées ne pourront pas sortir de ce cercle vicieux car ils seront malades, au chômage ou trop peu éduqués.
À long terme, des milliers de personnes migreront dans les derniers pays où il sera encore possible de s’en sortir - à priori les pays qui sont à la source de leur situation en premier lieu.
Que faut-il retenir ? Quand on consomme n’importe quels aliments ou objets du quotidien en Europe, il faut toujours tenir compte que c’est une personne derrière. Que ce soit le fermier du village d’à côté qui doit nourrir ses vaches ou l’employé Indonésien d'une usine de textile, nous devrions faire le choix de les soutenir. Cette décision sera le premier pas d’un cercle vertueux qui permettra de réduire les inégalités sociales et environnementales.
Le Rapport du GIEC
Si tout ça est encore un peu flou ou que vous ne savez pas par où commencer, les experts du GIEC ont créé pour vous le guide des bonnes pratiques pour ne pas atteindre ce “point de bascule". Il existe même en plusieurs niveaux de lecture pour les plus ou moins aguerris.
Si vous ne vous rappelez plus exactement du premier rapport sorti en Août 2021, voici un article Bon Pote qui saura vous rafraîchir la mémoire.
Pour ce qui est du second, il tombe à pic car il explique les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des systèmes humains et écologiques face au réchauffement climatique.
Comme une image vaut mille mots, l’infographie Bon Pote ci dessous pourra au moins vous en donner 250.
Je ne sais pas vous, mais ce qu’on retient c’est le point 10 “pas de transition écologique sans justice sociale” et l’impossibilité de s’adapter à terme si on ne change pas nos habitudes.
Le fin mot de l’histoire c’est que bientôt changer les choses ne sera même plus une possibilité car nous aurons dépassé les limites d’adaptations. Imaginez que si plus de 3 milliards de personnes vivent déjà sous le joug du changement climatique, on ne sera que plus nombreux quand on aura atteint ce point de non retour.
Et en suivant la logique de la social-écologie, plus l’ampleur et la gravité du réchauffement climatique est grande, plus les inégalités le seront aussi et finalement ce cercle vicieux sera aussi bien nourrit qu’un festin de Noël en Normandie - trou normand inclu, oui, oui !
Pourquoi c’est important pour Oé ?
Réponse en 5 points clés :
- En tant que membre de la société.
Personne ne devrait se sentir exclu de ces problématiques. Ni la richesse, l’origine, le pouvoir, le lieu de vie, la carrière, l'influence d’une personne, ne pourra la sauver des effets long termes du réchauffement climatique - au grand dam de Jeff Bezos, on ne peut pas encore acheter une nouvelle planète sur Amazon.
- En tant qu’entreprise.
Comme beaucoup aiment à le dire et à le penser, faire partie du problème c’est aussi faire partie de la solution. De notre côté, on choisit de faire partie de la solution en cherchant à aller toujours plus loin dans nos engagements, en étant labellisé B Corp, en encourageant notre communauté à s’interroger et s’éduquer sur ce sujet - comme avec cet article de blog :)
- En tant qu’entreprise à mission.
Notre mission est de promouvoir une agriculture durable et une manière de consommer bienveillante. Cela nous engage à aller au-delà du bio mais surtout nous assurer que nous aidons au mieux les viticulteurs avec qui nous travaillons à avoir un vignoble pérenne et durable.
- En tant qu’acteur environnemental.
On vend du vin bio, un produit de la terre, hautement dépendant des intempéries et résultat ultime du travail acharné de mère nature et de vignerons dévoués. Si on existe aujourd’hui, c’est avant tout car on pense que c’est possible de faire le bien par le bon. Car on a la certitude que chaque caillou - ou même poussière - empilé les uns sur les autres, peut devenir une himalayesque montagne du changement.
- En tant qu’individu.
Vous le pensez bien, ce n’est pas Oé la marque qui a écrit cet article. Oé, plus qu’une boîte, c’est un ensemble d'individus avec un but collectif - et ici, en l'occurrence, c’est moi, Lise, chargée de projets communication et marketing derrière la plume. Et c’est peut-être là qu’est la force d’Oé. D'ailleurs, notre plus grand point commun n’est pas de recevoir une fiche de paie de la même entreprise à la fin du mois, c’est notre croyance que nous pouvons avoir un impact, que les choses telles qu’elles sont actuellement sont muables et métamorphosables.
Pour le petit mot de la fin, on est vraiment convaincu que si tout le monde s’y met ensemble, tout est à gagner. Nous ne sommes pas condamnés mais il faut être réaliste et commencer dès aujourd’hui à ne plus ignorer les appels à l’aide lancés par les écologistes de ce monde.