L’équipe Oé un peu frustrée de sa première Analyse de Cycle de Vie (ACV) : on vous dit tout !

L’équipe Oé un peu frustrée de sa première Analyse de Cycle de Vie (ACV) : on vous dit tout !

Hello tout le monde, 

C’est Sophie et Mathilde de Oé ! On est respectivement aux manettes de la régénération et de la logistique chez Oé, un duo qui faisait sens pour mener notre première ACV ! 

On travaille depuis quelques mois avec Sami sur notre analyse de cycle de vie, ce qui consiste à rassembler beaucoup, beaucoup de données ! Sans rentrer dans des détails trop complexes, l'ACV permet d'étudier l'impact d'un produit spécifique. On a choisi de le faire sur notre Côtes-du-Rhône rouge produit par Fabien à Bollène. Et pour tout vous dire, on est un peu frustré à l’issue de cet exercice... On vous explique !

Un peu de contexte 

Commençons par quelques mots sur Oé, même si vous nous connaissez sûrement déjà si vous nous lisez.

Oé cherche à réduire au maximum ses impacts (et donc ceux de ses clients) : 

  • Tous nos produits sont issus de l’agriculture biologique, et c’est important quand on sait que la vigne c’est 3% de l’agriculture française et 20% des pesticides utilisés

  • Toutes nos bouteilles sont réemployables, et c’est game-changer puisque près de 50% de l’empreinte carbone du vin est liée à la bouteille en verre

  • On travaille au maximum en zéro déchet : pas de capsule sur nos bouteilles (et oui, la Marianne n’est plus obligatoire depuis 2019) et on propose la livraison en casiers et coiffes consignés quand la logistique du client le permet.

 

Pourquoi faire une ACV ?

Pour s’assurer que nos actions vont dans le bon sens, limiter nos impacts et déterminer nos prochains défis ; on évalue régulièrement nos activités pour faire les bons choix.

On fait déjà nos bilans carbone avec l’aide de notre partenaire Sami. Et on avait envie d’aller plus loin pour sortir du tunnel du carbone et avoir une étude à l’échelle de notre produit. L’ACV vise à nous apporter une nouvelle perspective et à mettre en avant d’autres enjeux environnementaux à considérer.


Comment s'y est-on pris concrètement ? 

Il s’est passé 4 mois entre notre première réunion avec Sami et la restitution des résultats, qu’on peut découper en 3 phases : 

Première étape : déterminer le périmètre de l’étude

On a choisi de réaliser 3 ACV avec l’objectif de rendre compte des choix pris par Oé et de pouvoir comparer avec des situations plus classiques. 

  • Scénario 1 : une ACV sur un vin rouge standard en bouteille réemployable mais jetée et livrée en carton

  • Scénario 2 : une ACV sur un vin rouge standard en bouteille réemployée et en livraison zéro déchet (ni carton ni scotch ni film plastique, mais des casiers et des coiffes)

  • Scénario 3 : une ACV sur un vin rouge Oé (en agriculture biologique donc) en bouteille réemployée et livraison zéro déchet

Deuxième étape : collecter les données

Comme on a fait le choix d’étudier un vin Oé, on a embarqué un de nos vignerons avec nous. On voulait le faire sur notre Côtes-du-Rhône rouge, un de nos best-seller pour que l’étude soit la plus représentative possible. C’est avec Fabien qu’on a avancé sur la collecte (Fabien, si tu nous lis, encore merci pour ton temps !).

 

Mathilde, notre responsable logistique externe, a aussi collecté plein de données : 

  • Les éléments liés à la composition et à la provenance de l’ensemble de nos emballages primaires (bouteille en verre, étiquette, bouchon), secondaires (casiers, cartons, scotch) et tertiaires (film plastique étirable, coiffe, palette bois)

  • Les données liées à la vinification et la mise en bouteille (intrants et énergies utilisés pour une bouteille de 75cl) 

  • Les données relatives aux transports pré et post-production (du vignoble à Oé, en passant par l’embouteilleur et jusqu’à nos clients), à savoir les distances et types de véhicule. 

Troisième étape : interpréter les résultats

…et c’est là qu’on a été un peu frustré !

À noter, notre ACV n’est pas ISO 14040 car elle n’a pas été auditée par un tiers, ce qui nous contraint dans la communication qu’on en fait. Au début, on n’a pas trop compris pourquoi, mais maintenant qu’on connaît les coulisses d’une ACV, on ne peut que valider tant les résultats dépendent de la fiabilité des données… !


Nos frustrations

Sur le volet agricole, les données spécifiques qu’on a collectées (intrants agricoles, taille d’exploitation, etc.) n’ont pas pu être exploitées car le niveau de complexité est trop important. Ce qui s’avère frustrant quand on y a passé du temps !

La culture du raisin est donc toujours la même, sur la base des données Agribalyse qui ne reflètent pas le travail de transition opérée par les vignerons partenaires d’Oé. 

En particulier, le travail en agriculture biologique est complètement invisibilisé ! Alors même que des études attestent des gains environnementaux grâce aux pratiques biologiques (jusqu’à -50% sur le carbone !). Sur ce point, on vous invite à lire cette étude de l’ITAB.


Deuxième frustration, l’exercice de comparaison entre nos résultats et la moyenne Agribalyse n’est pas facile car on ne connaît pas les hypothèses prises par Agribalyse. 

On sait que sur Agribalyse, l’empreinte du vin rouge (ici) est de 1.27 kg CO2e / kg de produit soit 1.65 kg CO2e / bouteille (en partant du principe qu'une bouteille pleine pèse 1,3 kg), mais on ne connaît pas les détails.


Des victoires qui nous rendent fiers et nous donnent envie d’accélérer !

👉0.63 kg CO2e /bouteille

C’est l’empreinte carbone de nos bouteilles de vin réemployées et livrées en zéro-déchet. Soit 62% de CO2 de moins que la moyenne ! On parle quand même de 8 400 kilos de CO2 pour 15 000 bouteilles, soit 1 tour du monde en voiture. Pas mal, non ?


👉Nos vins permettent aussi de réduire nos impacts sur l’environnement : 

  • Les vins Oé permettent de diminuer de 33% l’impact sur l’utilisation des sols. Intéressant quand on sait que moins de 10% des sols viticoles sont en bon état (Genesis) ;

  • Ils permettent de réduire de 68% l’épuisement de la ressource en eau ;

  • Ils réduisent de 52% l’épuisement des ressources énergétiques (c’est-à-dire l’épuisement des ressources fossiles) ;

  • Nos vins limitent l’écotoxicité des écosystèmes aquatiques d'eau douce de -56% (liée à la pollution des eaux par les produits chimiques).

 


👉Autre point qu’on a trouvé intéressant : le passage de la livraison classique en cartons à la livraison zéro-déchet (coiffes et casiers consignés) permet de diminuer de 83% l'empreinte carbone de la bouteille, de quoi convaincre nos clients de s’y mettre ?!


Et rappelons quand même qu’en 2 ans, Oé a réussi à réduire de 43% l’intensité carbone de ses bouteilles grâce au déploiement du réemploi et du zéro-déchet. Et on ne va pas s’arrêter là… grâce à votre aide précieuse !

 

👉Et vous, est-ce que vous avez réalisé une ACV et est-ce qu’on ne mettrait pas nos résultats en commun pour comparer ?

 

👉Aussi, Mathilde, notre responsable logistique, accueille les entreprises désireuses de monter en compétence sur la circularité et le zéro déchet dans notre entrepôt… n’hésitez pas à nous contacter !

 

Bonne journée,
Mathilde & Sophie

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