Depuis 2020, Oé flèche 1% de son chiffre d’affaires pour financer la restauration de la biodiversité chez ses vignerons partenaires. Et depuis 2024, on accompagne les entreprises pour leur permettre de flécher leurs budgets RSE et biodiversité dans nos vignes et contribuer à la transition agro-écologique en France.
Pourquoi c’est important ?
L’agriculture est en partie responsable des grands bouleversements environnementaux et climatiques actuels :
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Climat : Elle est responsable d’environ 30% des émissions globales de gaz à effet de serre (GIEC, 2019)
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Biodiversité : Elle accentue son effondrement, causant par exemple la disparition de 60% des oiseaux des champs en Europe depuis 40 ans (CNRS, 2023)
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Eau : 70% des prélèvements d’eau douce au monde servent à la production d’aliments (GIEC, 2019)
Et la vigne a sa part de responsabilité :
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Elle représente 3% des terres agricoles en France et 20% des pesticides utilisés !
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Moins de 10% des sols viticoles sont en bon état, contre près de 50% des sols agricoles en général (Genesis, 2025)
Alors, au-delà d’être en agriculture biologique, on travaille à accompagner la mise en place de démarches agro-écologiques (planter des haies, mettre des couverts végétaux, installer des bandes fleuries…) pour restaurer la biodiversité, stocker du carbone dans les sols ou régénérer le cycle de l’eau !

Concrètement, qu’est-ce qu’on a fait ?
Chaque année, on fléche 1% du chiffre d'affaires constaté sur l’année précédente pour financer directement ou indirectement des actions de régénération chez les vignerons.
2020 (sur le chiffre d’affaires de 2019) : Oé a financé des analyses des Éléments Traces Métalliques (ETM) opérées par Biomède chez plusieurs vignerons, dans la Drôme et le Vaucluse.
Ces analyses permettent de :
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Mesurer la biodisponibilité des ETM, ce qui permet de savoir ce que les plantes peuvent réellement absorber
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Évaluer la concentration en métaux lourds dans le sol (cuivre, zinc, plomb…)
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Comprendre les impacts potentiels de ces métaux lourds sur la vie du sol
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Aider à la prise de décision agronomique
2021 : Oé a financé des diagnostics EcoFarms chez plusieurs vignerons. EcoFarms propose un modèle d'évaluation de plus de 250 indicateurs de pratiques et de résultats, permettant d’estimer la contribution des domaines à 24 enjeux sociétaux et environnementaux. Les scores obtenus facilitent la compréhension, le suivi, l'amélioration et la valorisation de ces performances.
2022 : Suite à la réalisation des diagnostics EcoFarms, on a accompagné les vignerons volontaires à lever des fonds pour financer quelques actions préconisées.
Voici quelques projets co-financés par des citoyens sur la plateforme MiiMOSA :
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La plantation de 100 mètres de haies en agroforesterie
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L’installation de 10 nichoirs à chauves-souris dont le snack favoris est le ver de la grappe, une espèce de papillons ravageurs pour les vignes.
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La construction d’une bergerie pour accueillir 5 chèvres des Pyrénées et 10 brebis landaises qui se feront un plaisir de brouter toute l’herbe du vignoble

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La plantation de 700 mètres de haies en agroforesterie
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La plantation de 50 arbres dont une quinzaine d’espèces différentes (amandiers, pommiers…).

2023 : Oé a proposé à nouveau à ses vignerons partenaires de réaliser des diagnostics EcoFarms.
2024 : On a accueilli Sophie chez Oé, on a lancé notre foncière solidaire et toute la démarche liée aux Domaines Oé. Notre objectif : expérimenter nous-mêmes pour mieux accompagner nos vignerons partenaires et contribuer positivement à l’avenir de la filière.
Concrètement, on a donc fléché notre 1% sur des démarches portées par le Domaine Oé pour réaliser un diagnostic et une analyse de sols avec EcoFarms et commencer à financer les premières actions de transition.

2025 : Pour donner plus d’ampleur à ce qu’on porte, on a choisi de s’associer à d’autres partenaires, EcoFarms forcément avec qui on travaille depuis 5 ans, et des marques qui visent la bio-agroécologie comme la Distillerie Bel-Air et Omie pour lancer un programme de formation, Itinéraires bio-régénératifs, soutenu par la fondation Carasso. Tout le contenu est accessible sur Ver de terre Production.
Que nous réserve la suite ?
Par souci de transparence, on réfléchit à s’adosser à une initiative existante comme 1% pour la planète ou le label commerce équitable. À suivre !
En réalité, on ne devrait pas flécher une partie de notre chiffre d’affaires pour soutenir nos vignerons car nos prix devraient couvrir le coût de la préservation et la restauration des écosystèmes agricoles. On y bosse, notamment en travaillant sur la comptabilité en triple capital qui intègre les coûts environnementaux et sociaux.