Après les pailles, les couverts et les sacs, le plastique à usage unique devrait avoir chaud aux fesses dans les années à venir : la France commence une guerre contre le gaspillage !
Depuis maintenant 1 an, un certain nombre de produits en plastiques disparaissent de nos rayons et de nos vies. La bonne nouvelle ! On élimine les éléments toxiques de notre quotidien, et ça, la loi AGEC l’a bien compris. Et comme tout le monde n’a pas le temps de lire les 40 pages de documents officiels sur cette loi, on s’est chargé de le décrypter pour vous.
En quelques mots, la loi AGEC c’est quoi ?
AGEC signifie Anti-Gaspillage et Économie Circulaire. En d’autres mots, cette loi est un pas dans le sens du “consommer moins et mieux”. Un peu comme ce qu’on fait chez Oé.
Globalement, la loi propose :
- la création de nouvelles filières pollueurs-payeurs,
- l’augmentation et l’obligation (à terme) du recyclage des plastiques,
- et la création et le développement d’une économie circulaire.
Les objectifs finaux sont fixés pour 2040 (ah, oui quand même… c’est loin tout ça). Un échéancier est disponible à toutes personnes qui souhaitent un peu plus se renseigner.
En savoir plus sur les objectifs à 2040 !
Certaines des actions ont été mises en place dès janvier 2020 et un certain nombre le sont depuis ce début d’année 2022, y compris la mesure star de la loi AGEC : l’interdiction de suremballage plastique autour des fruits et légumes non transformés de plus de 1,5kg. Victoire !
Au centre de cette loi, se trouve une véritable volonté de mieux informer les consommateurs pour qu’ils puissent faire des choix plus réfléchis dans leurs achats. Et puis entre nous, on se demande bien qui a pu lancer cette idée de plastique sur les fruits et légumes… Une aberration !
Les grande lignes de la loi AGEC
La transition écologique est au centre de cette loi car la plupart de ses mesures auront plus ou moins d’impact sur la biodiversité que nous aimons tant.
Venir à bout du plastique jetable est essentiel pour encourager à ne pas remplacer le plastique par un autre emballage (qui pourrait lui aussi avoir un impact sur la nature).
Différents objectifs chiffrés, comme l’obligation d’avoir 20% de la surface de vente des supermarché consacrée au vrac au 1er janvier 2030, permettent la mise en place graduelle du vrac en tout genre (comme pour les vins Oé proposés en vrac avec notre partenaire Jean Bouteille) et surtout, de la consigne ! Même si on pourrait croire que chez Oé, la consigne c’est facile, c’est loin d’être le cas en pratique. Au même titre qu’on ne jette pas la porcelaine de mamie après chaque repas, on ne devrait pas jeter nos contenants après chaque utilisation. Chez nous, ça passe par nos bouteilles. Chez vous, ce sont tous vos contenants qui sont réutilisables pour stocker votre couscous, vos pâtes et graines en vrac. Il y aura donc la mise en place de nouvelles filières d’expérimentations de consignes et le soutien des initiatives de réemploi. Donc si vous avez une idée au top pour la consigne et le réemploi, l’AGEC pourrait bien être le coup de pouce dont vous aviez besoin.
Ensuite, on passe aux choses sérieuses : la mise en place d’une meilleure information pour les consommateurs. Parce que si cette loi pense aux producteurs des déchets et à ceux qui vont s’en occuper, elle pense aussi à nous.
Fini les 35 logos différents de tri sélectifs, fini le « eh, Manon, tu sais si ça va dans la poubelle jaune ça ? », fini le doute.
Le nouveau logo Triman universel et unique débarque courant 2022. Grâce à lui, il sera maintenant impossible de dire que le tri, c’est difficile. Triman vous dira exactement quoi mettre dans quelle poubelle partout en France.
Finalement, la loi se bat contre le gaspillage et l’obsolescence programmée. Parmi les moultes mesures, une a particulièrement retenue notre attention. Les défenseurs d’Apple et Samsung n’ont qu’à bien se tenir ! Depuis janvier 2021, les fabricants sont tenus à une obligation d'information sur la durée durant laquelle les mises à jour logicielles permettent un usage normal des appareils.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut mieux produire.
Mieux disposer de nos déchets ne résout pas le problème, ce n’est qu’une solution temporaire. On doit créer des produits plus durables, des produits qui respectent les 3R : Réduction, Réemploie et Recyclage.
Tous les 5 ans, la loi prévoit un décret qui fixera des objectifs précis qui mèneront, nous l’espérons, à la suppression des emballages plastiques et qui sait, peut-être un jour, des emballages court-termistes. Cet objectif entend transformer le fonctionnement des filières pollueurs-payeurs entre 2021 et 2023. Le principal changement sera les sanctions que les éco-organismes peuvent subir s’ils ne respectent pas les nouveaux objectifs fixés par la loi AGEC. En gros, ils devront faire en sorte que l’éco-conception des produits vendus aux consommateurs respectent les indices de réparabilité, recyclabilité et de réemploi en vigueur.
On ne va pas cacher notre enthousiasme. Ce genre de pas en avant sont encore trop rares pour ne pas faire une petite danse de la joie quand ils deviennent réalité. On est ravi de voir que le gouvernement s’est rendu compte que la consigne et le réemploi sont des solutions viables pour des business en quête de réussite économique.
Cette loi estime que l’économie circulaire peut créer environ 300 000 postes supplémentaires en France. Génial non ?
Restons tout de même réalistes. Pour le moment, la plupart des obligations ne sont pas vraiment contraignantes pour les entreprises qui ne pourraient pas, ou ne souhaiteraient pas s’y plier rapidement. Économiquement parlant, ça fait sens. Mais d’un point de vue environnemental c’est un peu décevant. De plus, la plupart des mesures parlent « de l’objectif de tendre vers ». Donc quand ce n’est pas obligé, ce n’est même pas un réel objectif. Un peu comme le sujet carbone dont on vous parlera plus tard dans un prochain article. Pas très SMART tout ça.
En résumé, cette initiative est chouette mais on attend de voir les effets réels sur le quotidien de la planète. On like pour l’effort.