S'habiller est un vrai péché mignon pour beaucoup d’entre nous et ça se comprend. Les habits sont comme notre seconde peau, on adore renouveler notre garde robe et se montrer sous notre plus beau jour. Oui la mode c’est sympa, mais à quel prix ? Au-delà de notre porte-monnaie qui se vide à chaque achat, la planète subit-elle aussi les conséquences de nos achats ? Voyons tout ça ensemble.
La fast-fashion, le pire ennemi de la planète
Le temps des uniformes est bien loin derrière nous, aujourd’hui, croiser dans la rue deux personnes habillées de la même façon est presque aussi rare que de trouver un trèfle à quatre feuilles. Bien que la diversité soit une chose merveilleuse, elle n’est pas sans coût pour la planète surtout quand la mode change tous les deux jours.
Si on en est arrivé là, c’est en grande partie à cause du pétrole qui a permis la création de nouvelles matières artificielles. Vous savez ces drôles de noms qui terminent par “er”, “ose” ou “ane” (elasthanne, viscose, polyester) sur les étiquettes des vêtements souvent signés “made in China”.
Toutes ces matières souvent élastiques ont permis de développer des vêtements qui jusque-là n'existaient pas ou trouvaient difficilement leur place. Le jogging, le tee-shirt, le débardeur etc… Pour les chaussures aussi le champ des possibles s’est élargi, les marques et les créateurs ont eu de la matière pour s’amuser. On dit merci au pétrole pour cette magnifique tendance des claquettes chaussettes qui fait de nombreux adeptes. Chacun son style vous nous direz, et vous avez raison, le plus important c’est de se sentir bien dans ses baskets !
Bref, le pétrole a permis au monde du vêtement de bien se développer et de pousser la créativité à son paroxysme, mais à quel coût ? Celui d’une terre malade.
Difficile de se rendre compte lorsqu’on achète innocemment un tee-shirt, un maillot de bain ou une robe, que notre achat contribue au dérèglement climatique et à la pollution sur terre. Pourtant, l’industrie de la mode est l’une des industries les plus polluantes au monde. À première vue, on n’aurait pas misé une piécette sur cette industrie, et ça se comprend. Comment imaginer qu’une paire de chaussettes puisse faire des ravages. Il y a plusieurs raisons à ce drame, et la première c’est la production.
Pour produire un vêtement il faut beaucoup d’énergies et de matières premières et quand ce sont des grosses entreprises qui produisent à la chaîne, les matières premières sont quasiment toutes issues de produits de synthèse et les machines qui fabriquent les vêtements sont très énergivores et utilisent des énergies fossiles. Rien de bien vert dans tout ça.
Le second problème est le transport. L’industrie de la mode est une des industries les plus délocalisées. La main-d'œuvre coûte si peu cher chez nos amis chinois, indiens, sri-lankais ou vietnamiens que beaucoup de marques s’empressent de délocaliser la production. Au-delà des problèmes sociaux que cela pose, car certaines marques exploitent et sous payent les employés, la planète aussi en prend un coup. La Chine ce n’est pas la porte à côté et faire voyager des vêtements d’un bout à l’autre du globe, c’est très polluant.
La troisième raison, c’est la surconsommation. La surconsommation c’est le meilleur ami de la fast fashion. La fast fashion c’est quoi ? C’est le renouvellement constant des collections de vêtements de la part des marques pour donner envie au consommateur de racheter des vêtements encore et encore. Vous voulez une image parlante ? Le principe de la fast-fashion c’est un peu comme l’âne et la carotte. C’est une mécanique sans fin qui veut nous faire croire qu’on sera comblé au prochain achat mais à chaque fois la marque crée un nouveau désir. Le fameux, “c’est le dernier avant le prochain”. Non seulement la fast fashion n’est pas bénéfique pour la planète car cela demande une production constante, beaucoup de gâchis et de vêtements jetés mais c’est aussi mauvais pour nous car nous courrons après une mode qui n’en finit pas. L’étagère se remplit et pourtant, on n’est jamais comblé.
La slow-fashion et ses solutions pour une mode éthique
On pense parfois que pour être responsable et écologique, on doit se restreindre énormément et abandonner certains plaisir. Heureusement non, le but de la démarche écologique c’est de réapprendre à consommer mieux, réussir à se faire plaisir avec des alternatives respectueuses de l’environnement. Tout ça c’est possible, même dans la mode. Alors vous vous demandez peut-être pourquoi on vous parle de tout ça ? Le rapport entre le vin et la mode ? Tout simplement car chez Oé, on aime les marques engagées, qui poussent le bouchon plus loin pour innover et révolutionner leur secteur.
Les marques éco-responsables
Produire localement, utiliser des matières premières responsables (naturelles, bios et recyclées), travailler avec des circuits courts, c’est possible. De plus en plus de marques éco-responsables voient le jour pour notre plus grand plaisir. Vous connaissez peut-être l’une des marques pionnières de ce changement, Patagonia, la marque favorite de Thomas, notre co-fondateur. Créée en Californie, cette marque a inspiré plus d’un entrepreneur et plus d’un créateur à se lancer dans une nouvelle façon de voir la mode. En France, Sébastien Kopp et François-Ghislain Morillion réussissent avec brio leur mission en montant la marque Veja. Kate Middleton en a même une paire, la classe !
Il existe pleins d’autres marques comme Faguo, Le Slip Français, La Vie est Belt ou Asphalte chez qui vous pouvez vous faire plaisir tout en consommant responsable.
Pour vous aider à en savoir plus sur les conséquences de la mode sur la planète, comprendre la mode éco-responsable et découvrir des superbes marques, vous pouvez vous rendre sur We Dress Fair, une chouette marketplace qui a aussi un magasin physique dans les pentes de la Croix-Rousse à Lyon, un super site qui met en avant des vêtements responsables et vous parle mode à coeur ouvert.
La seconde main
Pas besoin de savoir si vous êtes gaucher ou droitier pour acheter des vêtements de seconde main. On parle de vêtements de seconde main quand ils sont achetés d’occasion et qu’ils ont déjà servi à quelqu’un (ou pas). Eh oui, ou pas, car l’erreur est humaine et il est possible que vous achetiez un vêtement trop grand, trop petit, pas à votre goût ou pour n’importe quelle autre raison qui fait que vous ne le portez pas. Perte du ticket, pas de reprise de la part de la boutique, délai de retour dépassé, il existe beaucoup de possibilités pour ne pas pouvoir ramener votre vêtement en magasin et vous faire rembourser. Vous voilà donc avec un vêtement neuf qui ne vous sert pas du tout et plutôt que de le jeter ou de le laisser dormir dans votre armoire, vous pouvez le revendre. On appelle ça de la seconde main.
Les friperies sont en vogue en ce moment et c’est super car c’est l’endroit idéal pour acheter des vêtements de seconde main. Ces petites boutiques à l’ambiance vintage et rétro vous plongent dans un univers bien différent de celui des grandes enseignes et de la grande distribution. Vous pouvez vous faire plaisir et acheter des vêtements authentiques et originaux, remplis d’âme qui n’attendent que vous pour faire durer leur histoire.
La seconde main se développe beaucoup et se digitalise. On connaissait bien jusqu’à maintenant des applications comme Ebay ou Leboncoin sur lesquelles on pouvait trouver tout et n’importe quoi. Maintenant il existe des applications qui se spécialisent dans la vente de vêtements de seconde main entre particuliers, comme Vinted par exemple. Un moyen simple et efficace pour acheter et vendre des vêtements qui feront plus plaisir au voisin qu’à soi.
La seconde main est le moyen idéal pour se faire plaisir en achetant des vêtements moins cher tout en évitant de produire encore des nouveaux vêtements alors qu’il y en a déjà pleins qui sommeillent sur nos étagères.
La pré-commande
Le principe de la précommande est très chouette, produire juste ce qu’il faut pour répondre à la demande. Avec ça, on évite la surproduction et les stocks qui n’en finissent plus. On en parlait un peu plus haut, la surproduction est un gros problème pour l’écologie mais avec la précommande ce problème est résolu en un claquement de doigts. Le principe est simple, c’est seulement après avoir enregistré les commandes de tout le monde sur une période donnée que la marque lance la production. Pas de gâchis, pas de chichi, tout ce qui est produit est servi !
Ça demande une belle organisation de la part de l’entreprise et un peu de patience de la part du client mais la planète remercie tout le monde pour ce beau geste.
N’hésitez pas à partager sur les réseaux vos bonnes actions à chaque fois que vous prenez une décision pour la planète, que ce soit pour la mode ou pour tous vos choix (bio, local, de saison, responsable, etc) avec le hashtag #EngagésAvecOé et en nous taguant @oeforgood.