IGP VAR, une appellation gorgée de soleil

IGP VAR, une appellation gorgée de soleil

Avant de parler de cette belle Indication Géographique Protégée du Var, il faut préciser que toutes les dénominations en Vin de Pays sont devenues en 2009 des IGP sous l’impulsion de la commission européenne, et ce pour protéger l’identité de terroir fréquemment menacée par la contrefaçon. De la même façon un IGP répond à un cahier des charges (certes moins strict qu’en AOP - Appellation d'Origine Protégée) répondant évidemment à un territoire bien défini, mais aussi à une politique de rendement de production, un encépagement et à une méthode d’élaboration. Le vin de pays ne disparaît pas pour autant car l’embouteilleur est toujours autorisé à faire apparaître cette mention certainement plus poétique et paysanne.

 

Un département, trois couleurs, un mousseux

L'IGP Var se décline dans les trois couleurs, vin rouges, rosés et blancs, et peuvent être produits sous la forme de vins mousseux. A noter qu’une production anecdotique en primeur, à l’instar du beaujolais nouveau, le roi des primeurs, est autorisée. La zone géographique est strictement réservée au département du Var, comme son nom l’indique. On compte 250 000 hectolitres de production annuelle, avec un marché dominant de rosé et de rouge, le blanc représente seulement 5% du volume.

L’IGP Var peut être complétée de trois mentions géographiques précises, Argens, Coteaux du Verdon, et Sainte Baume. La liste des cépages autorisés dans les cuves est trop importante pour la citer. Parlons cependant des plus célèbres et traditionnels, grenaches, cinsault, syrah, mourvèdre, cabernet sauvignon, et carignan en rouge et rosé. En blanc le vermentino ou rolle est très présent, ainsi que la roussanne, le bourboulenc et le grenache blanc…

Un profil bien défini

Au même titre que les AOC, les IGP doivent répondre à des analyses organoleptiques et scientifique pour garantir la typicité du produit. Les var rosés sont plutôt de couleur claire, vif et fruités à la fois. Les rouges offrent structure et puissance pour les plus ambitieux. Enfin les blancs et mousseux doivent être vifs et aromatiques. Une analyse œnologique en laboratoire peut être envisagée si le profil du vin est trop éloigné du cahier des charges défini par l’INAO (institut national des appellations d’origine). On étudiera donc le taux d’alcool, de sucre résiduel, et d’acidité volatile (impression légèrement vinaigrée au nez).

Le plaisir avant tout !

Au delà de l’analyse scientifique d’un produit donné dans une surface géographique définie, la notion de typicité d’un vin comme l’IGP Var passe par la qualité du produit présenté. La finalité est de servir au consommateur un produit qui “a la gueule de l’endroit” et évidemment lui donne satisfaction! Un IGP Var ne saurait exister s’il ne donne pas envie d’une cuisine généreuse, arrosée d’huile d’olive, où les notes de garrigues et de lavande raisonnent au fond du verre. Il est intéressant de noter qu’une large partie de la production est vendue dans le département de production, probablement aidé par un tourisme estival qui vient goûter au parfums de la Provence. Pour finir, le syndicat des vignerons du Var se mobilise pour faire la promotion de leur vins au travers d’une progression de la qualité. Le marché étant hyper-concurrentiel, seul le travail et l’amour de la terre saura garantir le succès des artisans vignerons.

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