Depuis la rentrée scolaire, les vins bio Oé sont disponibles au café de la Maison du Zéro Déchet dans le 12e arrondissement de Paris. À la Maison du Zéro Déchet, comme son nom l’indique, ils défendent une démarche zéro déchet et zéro gaspillage très ambitieuse qui donne la priorité à la réduction des déchets à la source. Leur volonté : être acteurs de la transition écologique, mieux prendre en compte les populations les plus défavorisées et les besoins des générations futures. Pour vous en parler plus en détails, on vous présente Alice, chargée de mission consigne chez Zéro Waste France.
En quoi consiste ton job chez Zéro Waste France et comment es-tu reliée à la Maison du Zéro Déchet ?
“Je coordonne et anime le Réseau Consigne et la branche francilienne Réseau Consigne & Réemploi en Île-de-France depuis octobre 2019. Quand je suis arrivée, mon job a été de restructurer le Réseau Consigne qui avait été mis en place de manière informelle par des bénévoles. Je suis la témoin d’un engouement autour de la consigne. Et maintenant, mon travail consiste à accompagner des porteurs de projets à impact et des professionnels du réemploi des emballages dans toute la France, et de faire en sorte qu’ils travaillent ensemble. Je trouve des synergies entre leurs activités en leur mettant des outils à disposition et en leur proposant des groupes de travail. Je suis en quelque sorte une porte parole qui aide à faire progresser le réemploi au sens large et qui mène les projets aux oreilles des pouvoirs publics.
C’est très motivant de voir que les choses bougent. Il y a de plus en plus de solutions et d’entrepreneurs qui s’engagent. À Paris, un vivier explose sur la vente à emporter et les systèmes de consigne. On voit aussi des laveuses émerger (pour laver les bouteilles et emballages consignés). On va vraiment dans le bon sens, je pense que ça va continuer à prendre de l’ampleur.
En ce qui concerne le Réseau Consigne et les ONG Zéro Waste France et Zéro Waste Paris, elles sont dans les locaux de la Maison du Zéro Déchet. Et dans la Maison du Zéro Déchet, il y a aussi une boutique, un café associatif où sont servis les vins bio Oé et des événements pour animer la communauté. C’est un véritable lieu de ressources pour tout ce qui est en lien avec le zéro déchet et le zéro gaspillage.”
Comment fonctionne le réseau consigne ?
“On travaille beaucoup à distance, pas seulement à cause du covid mais surtout parce que les projets sont disséminés sur tout le territoire français. Une fois qu’un porteur de projet adhère au Réseau Consigne, on lui donne accès au chat, à la plateforme de partage de fichiers et aux groupes de travail animés par les adhérents du réseau eux-mêmes. L’objectif est d’encourager le partage d’expérience, que ceux qui ont déjà avancé sur des sujets puissent en faire part aux autres, et tout simplement se tirer vers le haut les uns les autres. En tant que réseau nous aussi on anime des groupes et actuellement on travaille sur la création d’un pictogramme national pour le réemploi pour identifier les acteurs du réemploi. Une autre des missions du Réseau Consigne, c’est d’encourager la création de réseaux régionaux car la mise en place du réemploi fait sens quand il s’inscrit dans une logique de territoire. On a pu créer en février dernier le Réseau Consigne et Réemploi Île-de-France sur lequel Oé est rattaché. Et l’objectif est de mutualiser l’expertise et les ressources, de communiquer auprès de différents publics : le grand public, les professionnels, les institutionnels. Et faire aussi un peu de lobbying au niveau local en mettant en avant les solutions qu’on propose.”
(ndlr : l’association citoyenne et indépendante Zéro Waste France a été créée en 1997 sous le nom du Cniid et oeuvre auprès des citoyens, des élus et des entreprises pour sensibiliser sur l’impact des déchets et la transition écologique)
Pourquoi avoir choisi les vins bio Oé ?
“On est très contents d’accueillir des nouveaux projets qui se lancent sur la consigne avec une volonté d’avancer sur le sujet. Cerise sur le gâteau, vous travaillez avec beaucoup d’adhérents du Réseau Consigne au niveau local. On a envie de vous aider et promouvoir ce que vous faites.”
Quels engagements prends-tu vis à vis des adhérents du Réseau Consigne ?
“On a beaucoup de projets pour les adhérents et notamment un pictogramme national qui va sortir à la fin du mois d’octobre en concertation avec un certain nombre d’acteurs. Dans le comité de pilotage du projet il y a le réseau de magasins Biocoop ; les entreprises Triballat, Léa Nature, Danival, La Boucle, etc. Et l’objectif c’est d’avoir un repère pour le consommateur pour qu’à la fois il sache que l’emballage doit être rapporté au point de collecte et aussi pour qu’il comprenne que l’emballage est plus écologique car il peut être réemployé. C’est un gros enjeux car il va falloir faire vivre le symbole et qu’il soit compris par les consommateurs. C’est un projet qu’on présentera lors des rencontres techniques à la communauté des adhérents du Réseau Consigne qui auront lieu à Lille. On organise aussi des événements pour les porteurs de projets : sur la partie technique, réglementaire, sur la consigne, etc. et des formations à destination des porteurs de projets.”