L’Appellation Mâcon se décline en 3 couleurs, blanc, rouge et rosé. Les cépages autorisés sont le Chardonnay, le Gamay et le Pinot Noir. Ce dernier est employé de manière plus qu’anecdotique, le gamay étant le cépage traditionnel du secteur. Il existe une version “primeur” en blanc comme en rouge, vin vinifié rapidement comme le veut la tradition, comme le le beaujolais nouveau. Seule la production de vins tranquilles est autorisée, en opposition à la production de vins effervescents.
Les villages du Mâconnais
Comme son nom l’indique, le Mâcon est rattaché à la ville du même nom et se veut être l’appellation principale de la sous région bourguignonne du “Mâconnais” coincée entre le Beaujolais et la côte chalonnaise. L’encépagement est d’ailleurs le même qu’employé en pays beaujolais, faisant partie de la bourgogne viticole. Le Mâcon côtoie donc les célèbres Pouilly-Fuissé, Saint Véran ou autre Viré-Clessé. Il est intéressant de noter que la mention Mâcon peut être complétée d’un nom de village, à l’instar des Mâcon-Fuissé, Solutré, pour les blancs les plus célèbres, mais encore Uchizy, Igé, Chardonnay…
En rouge on peut citer les Mâcon- Bray, ou les célèbres Mâcon-Cruzilles. Ils indiquent un rattachement à un village mais offrent aussi une visibilité singulière à un terroir, reconnaissance d’une qualité de production évidente.
Diversité des sols, des hommes, au service de la gastronomie !
La mosaïque des terroirs du Mâconnais offre une palette de vins très variés, de vins blancs vifs à des nectars beaucoup plus opulents. Les notes d’agrumes et de fleurs blanches sont les marqueurs aromatiques des vins blancs. La plupart des simples Mâcon sont élevés en cuve inox, pour laisser exprimer la pureté du fruit. Le vin se veut rafraîchissant, il accompagne les plats simples de brasserie et bouchons lyonnais; cuisses de grenouilles en persillade, quenelles de brochet, fruits de mer… Le fût est cependant employé lorsque les vignes et terroirs le permettent. Il faut en effet de la densité pour absorber cet élevage et ainsi élaborer un vin équilibré. Les vins sont alors facilement assimilables aux célèbres vins de la Côte de Beaune. Des plats alors plus “nobles” peuvent accompagner ce profil gras et opulent.
Les rouges peuvent être frais et gouleyants, mais sont aussi parfois fermes et corsés ; ils demandent un minimum de garde pour s’épanouir. Dans le cas d’un profil jovial, les plateaux de charcuteries sont les parfaits compagnons de table. Plus structurés, les viandes blanches, volailles et fromages sont adaptés.
Sols bruns calcaires, siliceux, argileux ou sablonneux, la diversité des sous sols façonnent les profils aromatiques. La seule façon d’exprimer au mieux la nature de son terroir passe par une viticulture saine et durable qui respecte la vie microbienne du sous sol. L’intervention humaine sur l’interprétation du raisin, donnera un profil évidemment différent d’une propriété à l’heure. Ces vins, reconnus en France comme incontournables dans notre patrimoine viticole, rayonnent à travers le monde, et accompagnent une multitude de plats gastronomiques comme une bonne cuisine ménagère.