Avec l’équipe Oé, on est heureux de vous présenter notre nouvelle collaboration avec Tarwane, un artiste qui a fait de sa passion son métier. Pour cette collaboration, il a mis au coeur de sa création “Le Bien Par Le Bon” qui caractérise nos vins et nos engagements B Corp pour vous proposer une cuvée en série limitée. Découvrez sans plus attendre notre échange avec Matthieu.
Comment en es-tu arrivé à devenir artiste ?
“J’ai toujours fait du lettrage et des graffs depuis que j’ai 15 ans. J’ai commencé dans les années 90 par les graffitis et je me suis vite fait choper par la BAC. J’ai enchaîné avec 5 week-ends de travaux généraux à gratter des murs sur les voies SNCF - c’était principalement sur la voie ferroviaire que je faisais mes graffitis. J’allais avoir 17 ans. Ça m’a calmé et je me suis rangé. J’ai finalement trouvé un taff avec des enfants où j’ai gravi les échelons pendant 17 ans. Et puis il y a presque 5 ans, en janvier 2016, je me suis mis sur instagram pour partager mes créations. Ça a tout de suite marché, les followers ont vite grimpé (entre 15 et 20k followers par an), j’ai pu me projeter sur ma carrière artistique. Pendant 2 ans, j’ai fait un projet par jour sans jamais lâcher en rentrant le soir du boulot que je gardais en parallèle. La charge de travail ne m’a jamais fait peur. Quand ma fille est née il y a 3 ans, j’ai décidé de plaquer mon taf et je me suis mis à mon compte en tant qu’artiste.
J’ai grandis avec des parents artistes à leurs heures perdues et qui m’ont toujours encouragé à me lancer. J’étais jeune et avec un fort esprit de contradiction. J’ai mis longtemps avant de suivre leur conseil. J’ai arrêté tôt l’école car ça me plaisait pas et j’avais l’impression d’y aller pour faire plaisir à mes profs et mes parents. Quand j’ai dû trouver un job, j’ai tout appris par moi-même pour y arriver. Je suis autodidacte, je me suis toujours formé dans tout.”
Où puises-tu ton inspiration ?
“L’inspiration vient de partout. Dans la rue, dans un parc, dans le métro, et principalement de ma fille. Les mots viennent comme ça. Quand je suis en panne d’inspiration, je gratte une majuscule au pif, je trouve une lettre qui suit et ensuite je fais un brainstorming et je trouve ce que je vais écrire assez rapidement. Une fois, pendant une migraine, j’ai travaillé sur le graff “aspirine”. J’ai aussi fait un “fuck racism” il y a quelque temps que j’ai ressorti pour la mort de George Floyd… De base, l’inspiration est sortie d’un mec qui insultait une personne noire dans le métro.
De manière générale, je dessine surtout des choses positives - sauf cas très exceptionnel - car j’aime motiver les gens, faire des choses fun et imaginer les gens se marrer derrière leur téléphone. Je joue pas mal avec les gens, j’aime savoir qu’ils vont réfléchir sur une de mes créations, qu’il vont rire, sourire ou ressentir des émotions.”
Avec qui as-tu l’habitude de travailler ?
“Je travaille avec pas mal de clients étrangers pour la création de logo et charte graphique. Environ 80% de clients étrangers et 20% de français. J’ai la chance de ne pas avoir à beaucoup démarcher, les clients viennent principalement par bouche à oreille et depuis mon compte instagram pour travailler avec moi. Il m’arrive aussi de bosser bénévolement. Par exemple, j’ai offert un lettrage au Secours Populaire de Lyon avec qui je fais un événement bientôt. Cet événement rassemble une quinzaine d’artistes fin septembre et je m’occupe de la devanture.”
Pourquoi Oé ?
“J’aime les projets engagés. J’aime les gens qui se bougent pour eux et pour de bonnes causes. Vos cuvées de vin bio, la façon de travailler de vos vignerons, ça me parle. Et d’autant plus depuis que j’ai ma fille. À la maison, on essaye de faire de bonnes actions. Ma femme a bataillé pour qu’on ait accès à un compost dans la copropriété, on achète beaucoup en vrac et on se déplace qu’en transports en commun. Vos engagements font échos à ceux que j’essaye de mettre en place à titre perso et le projet m’a beaucoup plu à réaliser.”
As-tu une anecdote à nous raconter ?
“J’ai plein d’anecdotes mais je dirai que je ne séchais pas les cours pour fumer des joints, je rentrais chez moi pour dessiner et voir des potes artistes avec qui on créait des choses. J’adorais ça.
En tant qu’artiste, j’aime faire un dessin en lien avec une chanson qui je sais, pourrait rester dans la tête des gens toute la journée. Ça m’amuse beaucoup.”
Quel est ton "motto" ?
“Rester positif, ne pas baisser les bras et se donner les moyens de faire ce qu’on aime”
Je marche au challenge, je me défie moi-même et je me donne les moyens. Il n’y a pas que le travail dans la vie. Et chacun peut se créer le travail de ses rêves, inventer son style et se réinventer.”
Pourquoi avoir choisi Tarwane comme pseudonyme ?
“J’ai un peu transformé mon nom, Matthieu Tarrin, pour que ce soit facile à prononcer. Je voulais un nom qui ne ressemblait pas aux autres : Tarwane”
Si vous êtes curieux et que ça vous tente de découvrir cette collaboration, rendez-vous sur oeforgood.com. On vous présente le sweat et la bouteille Le Bien par le Bon pour répandre le message du Bien par le Bon autour de vous ;-)