Hello, c’est Sophie de Oé !
Depuis pas mal de temps, on a bien compris qu’il fallait coopérer pour adresser les grands défis environnementaux et climatiques. C’est pour ça qu’on raconte tout ce qu’on fait à livre-ouvert (notre ACV ici, nos formations pour nos vignerons partenaires ici…). C’est aussi pourquoi on associe les entreprises, clientes ou non d’Oé, à contribuer à nos côtés à régénérer les écosystèmes.
Pourquoi financer la restauration de la biodiversité ?
Commençons par le début.
Aujourd’hui, la biodiversité connaît un effondrement rapide et massif : les populations sauvages ont chuté de 73% en 50 ans (WWF). Cette crise – la 6e extinction de masse – impacte directement les écosystèmes, les services que la biodiversité nous rend gratuitement, et notre économie !
50% du PIB mondial est dépendant de la nature (source Banque mondiale), plus précisément des services qu’elle nous rend : pollinisation, régulation de l’air, stockage du carbone, et même de notre propre ressourcement et inspiration lors de balades en plein air par exemple. Financer des actions de préservation et restauration de la biodiversité relève donc bien d’un intérêt business (et santé 😉).
Beaucoup d’entreprises font de la contribution carbone en parallèle de leurs efforts de réduction de leurs émissions. C’est une bonne chose, il faut faire les deux. D’autant que les projets carbone intègrent de plus en plus des co-bénéfices biodiversité, ce qui veut dire qu’au-delà de la séquestration carbone, le projet vise à préserver la biodiversité. Mais financer la séquestration carbone ne veut pas dire préserver la biodiversité (cela peut même aller à son encontre), alors que contribuer à restaurer la biodiversité permet de stocker davantage de carbone dans les sols. Planter des haies, introduire des couverts végétaux, diversifier les cultures, autant d’actions qui favorisent la biodiversité et le stockage carbone, et rendent les écosystèmes plus résilients.
Notre première collaboration avec Agoterra et Bertrand Hospitality au service de la biodiversité
Pour contribuer plus fortement à la restauration de la biodiversité, on a fait le choix d’acquérir notre premier domaine, le Domaine Oé de la chapelle Saint-Pierre, situé en vallée du Rhône. L’objectif est d’expérimenter pour mieux accompagner nos vignerons partenaires.
Le diagnostic EcoFarms et l’analyse de sols nous ont permis de poser le plan de transition du domaine pour les 5 prochaines années, avec l’objectif de restaurer la biodiversité très pauvre sur le domaine (l’audit EcoFarms donne une note de 20 sur 100 sur ce sujet…!).
Concrètement, voici les principales actions qu’on mène :
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Apport de compost (partenariat avec Les Alchimistes)
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Apport de soufre élémentaire
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Semis de couverts végétaux
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Plantation de haies et arbres (avec l’Association Française d’Agroforesterie)

Et côté financements, au-delà d’aides publiques plus classiques, des entreprises engagées financent ces actions de régénération des écosystèmes par le biais de la plateforme Agoterra. C’est le cas de notre client, Bertrand Hospitality, qui flèche un budget de contribution biodiversité pour les 3 prochaines années, et raconte cet engagement en servant nos vins dans ses restaurants.
On vous laisse découvrir tout ça dans le replay du webinaire Agoterra x Bertrand Hospitality x Oé
Et sur Instagram juste là !
C’est quoi la suite ?
Les certificats biodiversité sont actuellement en phase de développement en France, avec des initiatives visant à structurer un marché volontaire pour financer des actions en faveur de la biodiversité. Au-delà des difficultés méthodologiques (il n’existe pas d’indicateur unique pour la biodiversité, ni d’équivalence : si une tonne de CO2 en France est la même qu’en Chine, la biodiversité est très différente d’un territoire à l’autre), ces initiatives travaillent aussi à proposer des gardes-fous pour éviter les dérives du marché du carbone (greenwashing, effets pervers, manque d’additionnalité…).
Chez Oé, on suit ça avec grand intérêt pour aller plus loin, et surtout pour vous donner les clés pour ne pas vous laisser berner ;)
Si vous êtes intéressé-e par la démarche, parlons-en !
À très vite,
Sophie