Les abeilles dans les vignes

Les abeilles dans les vignes

Après avoir rendu visite à nos vignerons Oé et avoir parlé biodiversité, nous avons aussi évoqué le sujet des pollinisateurs, importants pour la vie de la vigne. Et c’est chez François, vigneron de votre Côtes de Bergerac que l’apiculteur Gilles à choisi de mettre ses ruches ; et chez Fabien, vigneron de votre Vaucluse Principauté d’Orange qu’Olivier a installé ses abeilles. C’est parti pour un topo sur notre échange avec eux !

 

Des ruches en plein coeur des vignes 

Il y a quelques années de cela, il aurait été impossible de mettre des ruches dans les vignes. La plupart des vignobles étant en conventionnel, les abeilles souffraient bien trop des pesticides qui pouvaient souvent leur coûter la vie. Maintenant, que les apiculteurs voient les vignes de certains vignerons en bio, cela leur redonne espoir. C’est à partir de ce moment là, et en rencontrant François il y a maintenant quelques mois que Gilles a décidé d’installer ses ruches au milieu des vignes, qui elles sont truffées de fleurs et de plantes entre les rangs (et oui, c’est comme ça que de grands vignerons prennent soin de leurs vignes). De son côté, Olivier, lui, a choisi d’installer ses ruches chez Fabien car, à Bollène, il fait plus chaud qu’en Savoie où Olivier habite. Les abeilles profitent donc de vignes en bonne santé et du soleil plus longtemps !


Mettre des ruches au milieu des vignes permet d’activer la pollinisation et de contribuer à avoir une biodiversité variée au sein de l’écosystème. Il faut savoir que chaque abeille produit 18 grammes de miel au cours de sa vie, ce qui représente environ une cuillère de miel. C’est pour cela que le “vrai” miel est cher. 100 millions de fleurs sont visitées par nos amies pour produire le fameux kilo de miel. C’est dingue, et pourtant ce sont bien ces jolies demoiselles qui font tout cela. Pour plus de chiffres, rendez-vous sur cet article


Comment ça se passe dans les ruches ?  

En fonction des saisons, beaucoup de choses se trament dans les ruches. Voici dans les grandes lignes un topo sur les étapes du “calendrier apicole” : 

  • De février à avril, c’est la sortie de l’hivernage. Le début de la saison commence avec nos amies les abeilles. Elles commencent à vagabonder dans les champs et vignes alentours pour profiter du bon pollen du printemps. 
  • D’avril à juin, le miel produit est un miel de printemps. Dans la ruche, l’apiculteur renouvelle le cheptel, élève et produit des essaims et effectue ses premières transhumances (quand il déplace les ruches pour faire butiner ses abeilles à un autre endroit) 
  • De juin à juillet, il y a la miellée d’été. L’apiculteur élève et produit à nouveau des essaims. 
  • D’août à octobre, ce sont les dernières miellées de l’année. Les abeilles sont préparées pour l’hivernage avec des traitements pour les protéger de certains virus, et les dernières transhumances d’un lieu à un autre sont effectuées. 
  • De novembre à février, les abeilles sont en hivernage et l’apiculteur entretien les ruches, les cadres qui les composent, et tout le matériel nécessaire pour prendre soin de ses pollinisateurs.  

En fonction des régions, des aléas climatiques et des virus que les abeilles contractent liés aux pesticides des champs voisins, le calendrier peut changer. Puis on ajoute à cela une mise en pot du miel tout au long de l’année : de la récolte, à la transformation jusqu’à la commercialisation, c’est un travail rigoureux. Comme chez nos amis les vignerons ! 

Le miel : un bien de consommation très contrôlé

Chez nos deux apiculteurs Olivier et Gilles, les contrôles sont réguliers pour assurer la qualité de leur production et s’assurer que ni métaux lourds, ni matière radioactive ne soient

présentes dans les pots en fonction des kilomètres parcourus par chaque abeille. Olivier nous explique que pour son exploitation, il a aussi choisi d’être propriétaire forestier et utilise ses arbres pour construire ses ruches, il réutilise la cire produite par ses abeilles d’année en année, peint ses ruches avec une peinture à base d’eau qui n’est pas nocive pour les abeilles et ne traite pas les palettes sur lesquelles il dispose ses ruches. Depuis 4 générations, sa famille a à coeur de se soucier de tous les maillons de la chaîne.

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